Tout simplement grillés ou pour accompagner des plats de fête, marrons et châtaignes nous régalent chaque automne de leurs douces saveurs sucrées. Mais connaissez-vous bien l’histoire de ces fruits ?
Marrons ou châtaignes ?
Marrons grillés, dinde au marrons, purée de marrons ou marrons glacés… Des noms qui évoquent les longues soirées d’hiver et les fêtes de fin d’année ! Mais attention à ne pas confondre le fruit du châtaignier, comestible, et celui du marronnier d’Inde, toxique. Les marrons dont nous nous régalons sont en réalité des variétés de châtaignes sélectionnées pour leur taille et leur productivité.
Il est donc important de distinguer les deux fruits. Les bogues du marronnier sont plus épaisses et possèdent des piquants bien plus courts que celles du châtaignier. De plus, chaque bogue de marronnier ne contient qu’un fruit, au maximum 2, alors que les châtaignes se serrent par 3 dans chaque bogue. Enfin, le marron est plus gros que la châtaigne et dépourvu de houppette.
Aller dans les bois rechercher des châtaignes est l’un des grands plaisirs de l’automne. Les fruits sont en effet à maturité entre octobre et décembre. Il ne faut cependant pas vous attendre à trouver dans les forêts des châtaignes d’aussi grosse taille que celles que vous pouvez acheter sur les marchés. Les fruits destinés au commerce sont en effet issus de châtaigneraies plantées avec des variétés d’arbres sélectionnés et greffés.
La culture de la châtaigne en France
La culture de la châtaigne se nomme castanéiculture. La France est actuellement le 4ème producteur d’Europe derrière l’Italie, le Portugal et l’Espagne. La production française se concentre essentiellement en Ardèche, dans le Var et en Dordogne. De nos jours, la production de châtaignes se fait surtout dans les zones difficiles à valoriser, comme les terrains pentus ou les zones montagneuses. L’essentiel de la production est destinée à la transformation : la conserverie ou la confiserie (marrons glacés, crème de marrons …)
La longue histoire de la châtaigne
Aujourd’hui marginal, le châtaignier a tenu une place considérable dans nos sociétés autrefois rurales. Il existe d’ailleurs quantité de noms de lieux-dit ou de villages qui témoignent encore de l’importance de cet arbre : Castagnac, Châtenet ou encore Châtenois.
L’apogée de la châtaigneraie se situe aux alentours du 16ème et 17ème siècle. L’intendant du Limousin indique par exemple, en 1698, que « tout le pays est couvert par quantité de bois de châtaignier dont le fruit fait la principale nourriture des habitants ». Il n’y a d’ailleurs pas que le fruit qui est valorisé. Le bois servait également à la fabrication de meubles ou d’objets usuels. Très riche en tanins et facile à vendre, il a également été très utilisé pour fabriquer des piquets de clôture. L’exode rural et l’arrivée de la maladie de l’encre a entraîné le déclin de la châtaigneraie en France. La culture connaît cependant un renouveau depuis les années 60 avec la création d’un syndicat de producteurs et la mise en place de la mécanisation de la production. Ces dernières années des jeunes agriculteurs se sont aussi attachés à faire revivre des variétés traditionnelles de châtaigniers qui risquaient de tomber dans l’oubli.
L’équipe Terroir-Artisan,
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