La Camargue, centre de la culture du riz en France

10-11-2022

Terroir-Artisan - Produits dans la région
Terroir-Artisan - La Camargue, centre de la culture du riz en France

La culture du riz. Saviez-vous que le riz que vous consommez au quotidien est en partie produit en France ? Plus précisément, c’est en Camargue que se trouve la quasi-totalité des rizières françaises. Nous vous proposons de découvrir les caractéristiques de la culture du riz en France et en Camargue.

Zoom sur la culture du riz en France

Le riz est l’un des aliments les plus consommés par les Français, environ 4,5kg par personne et par an. Environ un quart de cette consommation provient de riz produit en France. Même si l’origine de la culture du riz en France remonterait au Moyen-Age (13e siècle), c’est à la toute fin du 16e siècle que débute sa production en Camargue. Son développement a réellement eu lieu dans les années 1950, lors de la baisse des importations de riz venant d’Indochine et de la forte demande qui suivit la fin de la Seconde Guerre Mondiale.

Le secteur de la culture du riz en France se concentre sur le territoire de la Camargue, pour 98% de la production nationale ! Il représente la deuxième activité économique de la région, après le tourisme. Les exploitations s’étendent essentiellement sur le département des Bouches-du Rhône mais aussi sur celui de Gard. On en dénombre également quelques-unes dans l’Aude et en Guyane. L’ensemble des rizières françaises représentent une superficie de près de 15.000 hectares.

Un centre technique, le Centre Français du Riz, étudie le riz de Camargue et optimise ses variétés ainsi que les techniques de culture.

Tour d’horizon des métiers liés à la culture du riz

La personne qui s’occupe de la culture du riz est le riziculteur. Il passe une partie de ses journées dans l’eau… En effet, le riz est une céréale aquatique qui pousse dans l’eau. Sa période de production a lieu de mai à octobre et dure de 120 à 150 jours. Le travail du riziculteur est exigeant et méticuleux, avec des particularités propres à ce métier. Il vérifie notamment tous les jours le niveau de l’eau, protège les plantes des animaux (ragondins, flamants roses…) et de certaines maladies.

De plus, entre les mois de janvier et de mars, le riziculteur prépare la terre qui recevra les semences et l’aplanit. Ensuite, début avril, il réalise la fertilisation et aménage le lit de semences. D’avril à mai, c’est l’étape de mise en eau des rizières grâce au pompage des eaux du Rhône. La récolte s’effectue à partir de fin septembre, après avoir évacué l’eau.

Lorsque le riz est récolté, le rizier intervient alors pour le transformer afin de le rendre consommable. Cette opération s’effectue dans une rizerie, usine de traitement du riz. Le processus comprend au moins trois étapes : le décorticage, le polissage et le tri des grains. En plus, d’autres traitements peuvent intervenir en fonction de la demande : l’étuvage, qui rend le riz incollable, ou encore la pré-cuisson.

Si le riziculteur est le garant de la qualité des grains et des variétés, le rizier est quant à lui le garant de la qualité finale du riz attendue par le consommateur.

L’IGP Riz de Camargue

Au total, environ 2000 emplois dépendent de la filière riz de Camargue. Cette dernière bénéficie d’une IGP (Indication d’Origine Protégée) depuis 2000, à l’intérieur d’un triangle formé par les villes d’Aigues-Mortes, Port-Saint-Louis-du-Rhône et Tarascon.

Cette IGP garantit, pour les consommateurs, la qualité du produit à tous les stades de sa production ou de sa transformation. Les producteurs doivent respecter un cahier des charges précis pour la production, la traçabilité et la sélection des variétés notamment. Elle reconnaît également les particularités de la culture du riz en Camargue, principalement le sol, le climat et l’irrigation.

L’IGP concerne autant un mode de production conventionnel que biologique, avec environ 160 producteurs et une petite trentaine d’opérateurs (stockage, transformation, conditionnement).

On distingue quatre formes de grain de riz de Camargue : ronde, moyenne, longue et très longue. La transformation du riz comprend également quatre phases. La première est le riz paddy dont les grains sont à l’état naturel, non décortiqués et ayant conservé leur enveloppe. La deuxième est le riz complet, appelé aussi riz cargo. Il est débarrassé de son enveloppe mais conserve le son et le germe.

La troisième est le riz blanc (ou riz blanchi), débarrassé de son germe et qui a subi une opération de blanchiment. Enfin, la dernière étape de transformation permet d’obtenir un riz étuvé. Il subit un traitement thermique qui empêche les grains de coller entre eux.

Par ailleurs, le Syndicat des Riziculteurs de France est chargé de défendre la filière rizicole française ainsi que l’IGP Riz de Camargue.

L’équipe Terroir-Artisan, Nadine

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