Quelques chiffres sur l’agriculture en France
Malgré les crises qui la secouent régulièrement, l’agriculture continue à occuper une place importante dans l’économie française et sur notre territoire. Nous vous proposons un petit tour d’horizon des principales caractéristiques de l’agriculture en France.
L’agriculture dans l’économie française
L’agriculture en France représente environ 2 % du PIB, une part qui peut sembler bien modeste dans l’économie de notre pays. Il faut néanmoins garder à l’esprit que l’agriculture reste un acteur majeur dans l’aménagement du territoire et génère une activité économique loin d’être négligeable.
Avec une production totale estimée à 73 milliards d’euros en 2018, la France reste la première puissance agricole européenne, loin devant l’Allemagne et ses 56 milliards de production et l’Italie (51 milliards). Les produits agricoles français représentent presque 17 % de la production agricole européenne. L’agriculture est également le socle d’un secteur agroalimentaire qui occupe une place importante dans l’économie de notre pays, aussi bien en terme de chiffres d’affaires que d’emplois générés. L’excédent commercial agricole et agroalimentaire français est ainsi de 6,6 milliards d’euros en 2018, ce qui place le secteur en troisième position derrière les produits chimiques et cosmétiques et le matériel de transport.
Portrait robot des agriculteurs et de leurs exploitations.
L’importance du secteur agricole ne se mesure pas uniquement à sa dimension économique. L’agriculture occupe en effet un peu plus de 50 % de notre territoire et modèle donc les paysages de notre pays. La surface moyenne des exploitations agricoles est de 63 ha mais ce chiffre recouvre une grande hétérogénéité. Si une exploitation spécialisée en grandes cultures fait en moyenne 87 ha, la surface d’une exploitation maraîchère ou horticole couvre 10 ha et une exploitation viticole 17 ha. Depuis les années 70, le nombre d’exploitations est en diminution constante. Cette tendance traduit une augmentation de la taille des exploitations mais aussi l’extension des zones urbaines et des forêts. Le nombre d’exploitants agricoles est également en baisse régulière de 1,5 à 2 % par an depuis les années 70. De plus, plus de 50 % des agriculteurs ont plus de 50 ans et nombre d’entre eux ne savent pas s’ils auront un successeur.
Un modèle agricole en mutation.
Entre des revenus qui restent faibles (15 000 € en moyenne en 2016 selon la MSA), l’agribashing et une remise en cause des pratiques agricoles par une partie des consommateurs, les temps sont durs pour les agriculteurs. Pourtant, les français restent attachés à leur agriculture comme le montre un récent sondage réalisé pour le Figaro et Franceinfo. L’agriculture est ainsi confrontée à de nombreux défis à relever, aussi bien sur le plan environnemental que pour mieux répondre à l’évolution de la demande des consommateurs. Signe de ces mutations en cours, il n’y a plus un modèle agricole unique. Le développement des circuits courts, du bio, la renaissance de races et variétés anciennes jusqu’à présents délaissées … autant d’actions qui montrent que l’agriculture est en train d’évoluer. Le bio a ainsi franchi la barre symbolique de 5 % des surfaces agricoles utiles en 2016. Dernier défi de taille à relever pour l’agriculture française, le renouvellement des générations, à la fois pour assurer notre autosuffisance alimentaire et pour contribuer à l’entretien des paysages qui font la beauté de notre pays.
Sources : Agreste https://agreste.agriculture.gouv.fr/IMG/pdf/memo17territoire.pdf
Notre coup de cœur :
Claude Bourguignon, ingénieur agronome français, ancien assistant de Recherche l’INRA. Fondateur du Laboratoire d’analyse microbiologique des sols, une entreprise de conseils agronomiques, qui vend ses prestations, essentiellement aux viticulteurs. Il travaille en France, ainsi qu’en Europe, en Amérique, et en Afrique.
Il est parmi les premiers, dans les années 1970, à avoir alerté sur la dégradation rapide de la biomasse et de la richesse des sols en micro-organismes, ainsi que sur la perte d’humus et de capacité de productivité des sols agricoles européens, ou des sols auxquels on appliquait les mêmes méthodes en climat tropical ou subtropical. Il a contribué à développer des techniques alternatives qui se sont avérées très efficaces, mais qui demandent une bonne technicité et connaissance du fonctionnement écologique des sols.
Claude Bourguignon et son épouse Lydia sont devenus les promoteurs, développeurs et spécialistes des techniques de restauration et de préservation des sols agricoles par des techniques respectueuses de la vie du sol et de son fonctionnement en tant qu’agro-écosystème complexe.
L’équipe Terroir-Artisan
L’abus d’alcool est dangereux pour la santé. L’alcool se savoure avec modération.