Bien plus qu’un simple ustensile de cuisine, le couteau français artisanal est une véritable œuvre d’art qui n’a cessé d’évoluer à travers le temps et les époques. Du Moyen-âge jusqu’à notre ère, le couteau est passé d’outil à objet de collection, tout en conservant sa place sur nos tables à manger.
Toutefois, c’est bien de coutellerie française d’art dont nous allons parler aujourd’hui. De nos jours, les incontournables noms de Boyron, Courty, Perceval à Thiers, Sabatier parlent, bien évidemment, aux connaisseurs. Des maisons renommées et ancrées dans le paysage de la coutellerie française. L’art de ces maisons se traduit par un savoir-faire unique, un regard différent sur un objet entré depuis fort longtemps dans notre quotidien.
La question se pose alors : qu’est-ce que la coutellerie d’art ? Comment la définir ?
Qu’en est-il de son histoire ? De ses origines ? Telles sont quelques-unes des questions auxquelles nous allons répondre aujourd’hui.
La coutellerie d’art, une science de l’élégance
Maîtrise et savoir-faire sont deux éléments indispensables à la création d’un couteau d’art. Le coutelier français artisanal vient transformer la matière pour créer un outil harmonieux, utile et raffiné à la fois. Chaque pièce de l’objet est créée à la main et de manière indépendante avant d’être unifiée aux autres.
Acier, bois, cornes, métal… Cet artiste à part entière se sert de matériaux bruts pour confectionner ses chefs-d’œuvre.
Aucune pièce nécessaire à la confection d’un couteau français haut de gamme ne provient de l’industrie. Le coutelier français artisanal digne de ce nom optera uniquement pour des pièces issues de l’artisanat. Des pièces nobles sélectionnées avec le plus grand soin pour répondre aux exigences du métier.
Un thème, une idée, un désir, un souvenir… Le couteau français artisanal créé par le maître provient d’une réflexion. Il est lié à une intention précise. Rien n’est fait au hasard.
La coutellerie française d’art, tout une Histoire
Taillandiers et forgerons créent les premiers couteaux. Couteaux comme nous les connaissons aujourd’hui. Ces outils servent, à l’époque, à réaliser les tâches qui incombent la vie paysanne. Nous sommes, alors, au Moyen âge.
Au XIXe, Moulin, Glaize, Pagès et Calmels se font un nom en France en tant que couteliers. Chacun d’entre eux reconnu dans le métier pour la qualité de son travail, sa minutie et, surtout, pour son savoir-faire inégalable. Leur réputation s’accroît au fil des années. Pagès et Calmes atteindront leur apogée lorsqu’ils se verront décerner une médaille d’or.
Les couteliers se multiplient, mais seul un petit nombre d’entre eux parvient à se faire une place de choix dans le milieu. Alors que certains continuent de mettre au point des outils à destination des paysans, d’autres séduisent les nobles. La bourgeoisie se prend de passion pour les couteaux français haut de gamme.
Les deux guerres mondiales vont grandement impacter les artisans, notamment les plus fragiles. Quelques professionnels de grandes maisons vont se réunir pour faire face à la crise engendrée par la conjoncture sanglante.
Un grand nombre d’entre eux mettra ses compétences et son savoir-faire au profit de l’État français pour lequel il fabriquera des armes.
À la fin du XXe, une panoplie d’artisans met la clé sous la porte. Le milieu de la coutellerie française d’art commencera, dès lors, à se stabiliser. Les artistes les moins impactés par les crises successives rachètent des maisons et les prennent sous leur aile pour leur permettre de continuer leur ascension.
À son tour, le XXIe obligera bien des couteliers français artisanaux à arrêter leur métier. Seuls les sempiternels que nous connaissons préserveront leur place, leur nom et leur notoriété.
Cependant, la coutellerie est un savoir-faire des plus Français. L’Hexagone compte aujourd’hui 24 maisons de renom. Bien plus que d’autres pays du globe, tels que la Suisse, l’Italie et l’Allemagne qui excellent, eux aussi, dans cet art unique.
L’équipe Terroir-Artisan,
L’abus d’alcool est dangereux pour la santé. L’alcool se savoure avec modération.