L’art de la forge, un mélange de technicité et d’élégance
L’art de la forge existe depuis plusieurs siècles. Le premier traité de serrurerie, écrit de la main de Mathurin Jousse, date de 1627. En 1762, Duhamel du Monceau établit, noir sur blanc, l‘Art du serrurier. Un document qui témoigne de la dimension esthétique vers laquelle la forge évolue. Mais c’est au XIXe que la forge fera un bond conséquent en avant, notamment avec l’apparition de la fonderie et l’ère industrielle grâce à laquelle les pièces sont, désormais, conçues à grande échelle. Malgré l’arrivée de la consommation de masse, l’art et savoir-faire de la forge ne s’est jamais perdu. Car, les artisans ont su, à travers les âges, se transmettre ce savoir-faire unique et l’aiguiser en fonction des nouveaux outils mis à leur disposition les années passantes. Mais comment définir concrètement l’art de la forge ? À quoi cet ouvrage se réfère-t-il ? Les réponses à ces interrogations dans ce nouvel article de Terroir-artisan.
L’art de la forge : 3 dimensions de ferronnerie
Pour être en mesure de comprendre la dimension de la ferronnerie d’art, il est important d’avoir connaissance des autres domaines qui gravitent autour de cette pratique.
La ferronnerie populaire
La ferronnerie populaire relève, notamment, de l’univers du maréchal-ferrant. Son travail rustique avait une vocation utilitaire. Ainsi, nombreux sont les bâtiments du passé qui témoignent de son ouvrage. Par ailleurs, la ferronnerie populaire et la ferronnerie d’art se sont, à de nombreuses reprises, entremêlées. En effet, maréchaux-ferrants concevaient régulièrement, en l’occurrence pour les nobles, des volutes décoratives.
La ferronnerie industrielle
Comme détaillé brièvement en introduction de cet article, la ferronnerie industrielle fait suite à la multiplication des fonderies, mais aussi à la baisse de prix qui va de paire avec l’industrialisation. De nombreuses pièces sont standardisées et vendues en quantités importantes.
La ferronnerie d’art
Seule une vingtaine d’artistes sont parvenus à se faire un nom dans le milieu de la ferronnerie d’art. Leur savoir-faire et leur talent étaient mis à profit pour co-construire et embellir des cathédrales, des palais, des édifices publics, des demeures de nobles, etc.
La ferronnerie d’art reçoit une belle reconnaissance au Moyen Âge. En effet, les artisans de cette catégorie seront, entre bien d’autres choses, appelés pour ajouter leur touche à des monuments telles que Notre-Dame de Paris.
Puis, l’arrivée de Louis XIII sur le trône permettra à la ferronnerie d’art de connaître son âge d’or. Engouement grâce auquel sera construite une gloriette dans le Jardin du Roy. Une des premières constructions en métal du monde.
De plus, l’art nouveau, lui aussi, propulse la ferronnerie d’art, notamment à la fin du XIXe et au début du XXe. Des motifs végétaux verront le jour et prendront place au sein des jardins publics, mais aussi dans les entrées du métropolitain parisien.
De nos jours, les ferronniers d’art fabriquent, travaillent, posent et réparent des pièces de métal. Mais leur travail s’est, également, étendu au bronze, à l’aluminium, au plomb à l’acier et au laiton.
Ainsi, le ferronnier d’art est un artiste à part entière. Il créé en tenant compte de tous les aspects du bâtiment auquel il vient ajouter sa touche. L’objectif de cet artisan : satisfaire les désirs de sur-mesure.
L’équipe Terroir-Artisan
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