Le rhum ambré, kézako ?
Celles et ceux ayant déjà voyagé dans les Caraïbes ont, sans nul doute, ramené dans leurs bagages une bonne bouteille de rhum. Chinée au marché, achetée directement auprès des producteurs, la bouteille de rhum permet de goûter aux Caraïbes, quel que soit l’endroit au sein duquel nous nous trouvons. C’est, d’ailleurs, Christophe Colomb qui importera la canne à sucre dans ce coin du globe, en 1493. Aujourd’hui, ce sont plus de 20 millions d’hectares de canne à sucre qui sont plantés à travers le monde. Oui, le rhum a séduit un grand nombre d’amateurs de spiritueux. À savoir que ce dernier se décline sous plusieurs formes. Si le rhum ambré, aussi appelé « élevé sous bois », est moins connu que son homologue blanc, ses qualités ne sont pas moindres pour autant ! Alors, qu’est-ce que le rhum ambré ? Quelles sont ses spécificités ? Les réponses à ces questions dans ce nouvel article de Terroir-artisan.
Rhum ambré : zoom sur ses secrets de fabrication
Cette eau-de-vie de canne est unique de par sa fraîcheur, mais également de par ses multiples utilisations. En effet, le rhum ambré, même s’il peut se savourer pur, est, bien souvent utilisé à la conception de cocktails. Un produit de haute qualité est d’autant plus indispensable pour sublimer chaque élément du breuvage en question.
Alors, comment fabrique-t-on le rhum ambré, aussi appelé « élevé sous bois », digne de ce nom ? Le jus de canne frais fermente le temps de trois jours, en moyenne, avec des levures. La tradition veut que ces dernières soient sauvages. Mais l’ère industrielle a entraîné la conception de levures manufacturières. De cette fermentation naît un vin, encore connu sous le terme de moût, qui ne dépasse pas les 6°. C’est ce moût qui va, par la suite, être distillé pour obtenir un rhum à 55°. Mais nous n’avons pas encore obtenu notre rhum ambré ! À cette fin, il sera nécessaire de laisser reposer le produit entre 12 et 24 mois en foudre de chêne. Ce laps de temps écoulé, le rhum ambré atteint son apothéose pour se situer entre le rhum blanc et le rhum vieux.
Au-delà des cocktails, on retrouve le rhum ambré dans les entremets et dans les desserts.
Rhum ambré : un peu d’Histoire
Les premières raffineries apparaissent au 13e siècle et le vin de canne voit le jour au 17e. Malgré tout, il faudra encore attendre avant que le rhum ne voit le jour. Néanmoins, les archives ne permettent pas de dater avec précision la création du rhum. Nous savons, cependant, que la plus ancienne distillerie, dénommée Mount Gay, a été créée en 1703. Celle-ci, qui se trouve à La Barbade, est, d’ailleurs, toujours en activité.
Autre trace témoignant de l’apparition du rhum à cette même époque : un écrit de 1667 du père du Tertre. Dans son témoignage, il fait référence à une eau-de-vie émanant des écumes des secondes et des troisièmes chaudières.
Le rhum, et plus particulièrement le rhum ambré, aussi appelé « élevé sous bois », a fait bien du chemin avant de se retrouver dans nos cocktails. À ses origines, il était réputé comme peu raffiné. Les mélasses aux nombreuses impuretés étaient distillées de manière très basique. Cette boisson, qualifiée de violente, était consommée par une minorité. Les siècles auront permis d’affiner le savoir-faire des producteurs et de donner naissance à un produit implanté dans la culture à l’échelle mondiale.
L’équipe terroir-Artisan
L’abus d’alcool est dangereux pour la santé. L’alcool se savoure avec modération.