Depuis toujours, la Corse jouit d’un positionnement stratégique, ce qui a grandement facilité la circulation de céramique dans la région. Mais il a fallu attendre la Renaissance, soit vers le XVe siècle pour que l’artisanat insulaire se développe. Celui-ci évoluait en fonction de la succession des pouvoirs contrôlant la méditerranée occidentale. Revivons ensemble l’histoire de la céramique en Corse.
Qu’en est-il de la production de céramique en Corse ?
En matière de production, il faut dire qu’il n’y a pas eu de grand développement du savoir-faire de céramique en Corse. Face au manque de ressource première, l’importation était la meilleure solution pour approvisionner le marché local.
Les potiers du nord-est de la Corse se sont adaptés pour développer leur propre technique qui s’inscrit dans l’éventail des savoir-faire et des artisanats locaux. Cette fabrication de céramique, à usage culinaire principalement, permettait la réalisation de produits aux formes simples, de facture grossière, façonnés dans l’argile.
Au fil de longues recherches effectuées à partir de fouilles et des travaux d’archéologie, les points de découverte se sont multipliés dans toute l’île. Le musée d’Aléria en Haute-Corse témoigne de la présence de céramique dès l’Antiquité. La production lithique et céramique de l’île remonte en effet au Néolithique de l’Ouest méditerranéen.
La céramique en Corse du Moyen Âge aux temps modernes
Pendant le Moyen Âge, l’importation des céramiques progresse graduellement au détriment des productions locales. Vers la fin du XIe siècle, les transactions commerciales entre le nord de la péninsule italienne et la Corse se concrétisent ainsi que liens politiques. Des fouilles archéologiques ont révélé que les produits provenaient principalement de Toscane et de Ligurie, mais aussi de l’Espagne, de l’Afrique du Nord, de la Sicile et du Latium.
Au XIIe siècle, les importations progressent légèrement sur le marché local avant d’augmenter considérablement vers le XIIIe siècle avec des faïences d’Italie. Les productions ligures domineront le marché pendant quelques dizaines d’années.
Les ports de Bonifacio et de Calvi font la part belle au cabotage maritime et à l’importation des marchandises. À partir du XIVe siècle, ce sont les ateliers de Pise et de sa proche région qui vont prendre le monopole.
La Renaissance
Avec l’essor économique du XVe siècle, de nouvelles pièces apparaissent, dont des services de table, des céramiques à décor incisé, polychrome ou encore à reflets dorés provenant de Valence (Espagne), de Florence et de Ligurie.
À partir du XVIe siècle, les artisans céramistes de l’île commencent à confectionner des céramiques avec des fibres d’amiante associées à la terre argileuse. Un choix qui s’explique par la possibilité de fabriquer rapidement des marmites de grande dimension aux parois très fines à la fois légères, robustes et fonctionnelles.
Mais aussi pour satisfaire à la demande croissante. La céramique locale est très peu consommée, car les pièces ne se distinguent pas des productions de Ligurie et de Toscane, qui dominent le marché.
Bien que l’utilisation des fibres d’amiante ne donne pas une bonne qualité de production, cette activité artisanale a quand même contribué à l’économie locale puisque des pièces sont disséminées dans toute la Corse.
Des pièces d’origine pisane se retrouvaient en grande quantité sur des sites terrestres et provenaient aussi des cargaisons échouées de céramiques dans les eaux de Bonifacio ou le golfe de Calvi.
Une concurrence interrégionnale
Plus tard au XVIIIe siècle, le succès des productions italiennes est notable, notamment celles de la Ligurie. Les céramiques d’Albisola à taches noires et la faïence blanche de Gênes conquirent l’ensemble du territoire européen et américain. Ce siècle est également marqué par l’arrivée en masse des productions provençales comme les marmites, les jarres, les faïences à décor bleu de Moustiers.
Fin du XVIIIe siècle, les productions du sud de la France augmentent avec l’occupation française. Elles remplacent les produits italiens et avec l’industrialisation, les ateliers français décident de proposer leurs propres faïences pour rivaliser avec les producteurs anglais.
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